C’est une expression régulièrement utilisée par les autorités marocaines lorsqu’il s’agit de placer la focale sur le développement : “locomotive de développement”. Depuis ce 6 novembre, jour de commémoration du 44e anniversaire de la Marche Verte, l’expression n’aura jamais autant convenu à la région Souss-Massa, voulue par le roi en nouveau hub économique pour le royaume.
Un emplacement géographiquement central, vers lequel devront converger les efforts pour faire d’Agadir et sa région la porte d’entrée vers les provinces du Sud, encore enclavées, mais aussi vers le reste du continent dont le Maroc se veut figure de proue.
Afin de sauter dans le bon wagon du développement, il faudra mettre la région sur les bons rails. “Nous appelons à une réflexion sérieuse sur l’établissement d’une liaison ferroviaire entre Marrakech et Agadir”, déclarait Mohammed VI, appelant à l’essor de la région, avant d’envisager par la suite “la perspective d’une extension ultérieure au reste des provinces du Sud”. Une manière, après la Marche de novembre 1975, d’unir à nouveau le royaume, cette fois par des connexions ferrées. Longtemps oubliée et brusquement réapparue ces derniers...