Amzazi demande une mobilisation pour appliquer la loi-cadre sur l'enseignement

Sujet hautement épineux, ayant fait l'objet de multiples rappels à l'ordre de Mohammed VI, la formation professionnelle a fait l'objet d'une grande réunion, ce 26 août, en marge de la prochaine rentrée académique. Une rentrée qui sera placée, selon le ministère de L'Éducation, sous le signe des directives royales, notamment en termes de formation professionnelle.

Par

Rachid Tniouni

Un appel à la mobilisation. Le 26 août, le ministère de l’Éducation nationale accueillait une réunion rassemblant le ministre de tutelle, Saaid Amzazi, ainsi que plusieurs responsables des départements de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le but de préparer la rentrée de l’année scolaire 2019-2020.

Lors d’une intervention devant les responsables de son département relayé par l’agence de presse MAP, le ministre a affirmé que cette rentrée avait une  » dimension particulière  » car elle sera marquée par la mise en application de loi-cadre sur l’éducation. Pour rappel, le texte a été adopté au mois de juillet par le Parlement à l’issue d’un long parcours législatif et d’un débat notamment axé sur l’utilisation de la langue française pour l’enseignement.

Des changements « importants » attendus

Alors que le discours prononcé par le roi Mohammed VI le 20 août dernier, à l’occasion de la Révolution du roi et du peuple, était axé sur le besoin de développer la formation professionnelle, le ministre a insisté sur l’importance pour les trois départements de l’Éducation (Éducation nationale, Formation professionnelle, Enseignement supérieur et recherche scientifique) de s’investir de manière «  optimale « . Saaid Amzazi a également appelé à la mise en place d’un «  cadre contractuel  » avec les universités et académies régionales d’éducation en vue de  » promouvoir le principe de la corrélation étroite entre responsabilité et reddition des comptes « .

Contacté par TelQuel Arabi, le secrétaire d’État à la formation professionnelle, Mohamed El Gharass a affirmé  que  » toutes les directives seront mises en œuvre « , afin de mettre en place  » la nouvelle vision dans le domaine de la formation professionnelle mobilisant ainsi, toutes les ressources et possibilités pour assurer le succès de la prochaine rentrée académique « . S’il évoque un “certain nombre de changements importants”, Mohamed El Gharass indique qu’ils agiront à plusieurs niveaux. Sont alors évoqués, à Telquel Arabi, une évolution dans les programmes, l’offre de formation, ainsi que les infrastructures, qui feront l’objet de “réhabilitations dans plusieurs villes et régions”.

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Des changements auxquels sera associée l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail, principal organe dédié au “développement et à l’adaptation” du secteur, selon le texte de loi l’instituant. Dans des propos accordés à TelQuel, au mois d’avril, la directrice générale de l’Office avait évoqué la “grande transformation” menée par l’OFPPT.

Le même mois, le ministère de l’Éducation présentait une feuille de route du gouvernement pour une réforme de la formation professionnelle au roi Mohammed VI. Celle-ci prévoit la création de “cités des métiers et des compétences” dans les douze régions du Royaume.

Ces “cités des métiers”, devant accompagner la modernisation de la formation professionnelle, devront disposer de “structures spécifiques à l’instar des chaînes de production pédagogiques, des centres de simulation et des halls technologiques”. 3,6 milliards de dirhams seront mobilisés pour ces structures dont l’ouverture est  prévue à l’horizon 2021.