CAN 2019: Déjà qualifié, le Maroc bute sur le Malawi

Le Maroc n'a pu faire mieux qu'un match nul et vierge sur la pelouse du Malawi ce vendredi. C'est un onze remanié en profondeur qui s'est présenté lors de ce dernier match des éliminatoires  pour la Coupe d'Afrique des nations. Compétition  pour laquelle les Lions avaient déjà assuré leur qualification.

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Les yeux au ciel, il n’y croit pas. Pour son grand retour sous le maillot des Lions, Rachid Alioui aurait pu marquer le coup, lui qui était absent depuis novembre 2017. Par deux fois. Il n’en sera rien, et aucun but ne sera inscrit lors de ce Malawi-Maroc (0-0).  Dominateurs dans le jeu, les Lions de l’Atlas auront tenté (12 frappes, pour trois cadrées seulement), sans arriver à faire trembler les filets adverses.

Alioui aurait pu faire basculer la rencontre dans les derniers instants de la partie, mais a manqué de réussite. Remplaçant au coup d’envoi de ce dernier match de qualification sur le terrain du Malawi, l’attaquant du Nîmes Olympique a trouvé les poteaux adverses à deux reprises sur coup franc.

Sa première tentative, à dix minutes du terme du temps réglementaire, s’est écrasée sur le montant droit. La seconde, quelques minutes plus tard, a été repoussée par l’intérieur du poteau gauche. Ce manque de réussite n’effacera pas une entrée en jeu volontaire pour l’attaquant de 26 ans qui a retrouvé le chemin de la compétition au mois de novembre.

Pour le reste, les Lions de l’Atlas sont quasiment assurés de terminer en tête du groupe B. Ils possèdent en effet 11 points, à trois unités du Cameroun, qui affronte les Comores demain.

Effectif remanié, manque d’efficacité

À Lilongwe, la capitale malawite, Hervé Renard a commencé à peaufiner sa préparation en vue de la prochaine CAN qui se déroulera du 15 juin au 14 juillet en Égypte. C’est donc un onze remanié avec notamment la présence du néophyte Oussama Idrissi, titularisé sur l’attaque qui a débuté la rencontre. Ayoub El Kaabi a été aligné seul en pointe, tandis que Youssef Aït Benasser a retrouvé sa position naturelle en sentinelle.

Autre surprise, la titularisation de Munir El Kajaoui dans les buts. Le sociétaire de Malaga est devenu numéro 2 au lendemain de la Coupe du monde, payant le prix des bonnes performances de son concurrent, Yassine Bounou avec le club catalan de Gérone. Pour ce dernier match, Hervé Renard a également aligné quatre joueurs de la Botola d’entrée : Badr Banoun, Abdelhakim Baadi, Abdelila Hafidi et Zakaria Hadraf.

Les Lions ont pris la rencontre à leur compte dès le coup d’envoi, sans toutefois réussir à concrétiser leur domination dans les vingt-cinq derniers mètres. Il a fallu attendre la 26e minute de jeu, pour assister à la première véritable incursion des hommes d’Hervé Renard dans la surface malawite. Oussama Idrissi réalisait un très bon travail sur son couloir avant d’adresser un centre sur la tête de Zakaria Hadraf, obligeant le gardien Kakhobwe s’interposer.

En face, les Flammes n’ont que trop peu eu l’occasion d’inquiéter Munir, malgré quelques incursions. Juste avant la mi-temps, le Maroc croyait ouvrir le score sur corner. Le but de Yunis Abdelhamid est refusé pour une faute du Rémois sur le portier adverse.

Il faut attendre l’heure de jeu pour voir les Lions à nouveau dangereux. D’abord par l’intermédiaire d’Idrissi dont la frappe termine légèrement au-dessus de la barre transversale (60′). Scénario identique sur le côté opposé, trois minutes plus tard, avec Ismael El Haddad, entré sur la pelouse à la place Zakaria Hafidi quelques minutes plus tôt. Le joueur du Wydad enroule une frappe du gauche, repoussée difficilement par le portier adverse (63′).

Frustrés par le manque de réussite de ses attaquants, les Lions sont restés sur leur faim avant de croiser le fer avec l’Argentine à Tanger le 26 mars.