Anas Doukkali veut encourager l’investissement en pharmaceutique

Le ministre de la Santé a rencontré les représentants de trois associations d’industriels pharmaceutiques le 19 février. Une rencontre lors de laquelle Anas Doukkali a mis en avant les facilités accordées par le Royaume aux industriels du secteur, tout en évoquant des potentialités en Afrique.  

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Anas Doukkali lors d'une rencontre avec les représentants de l'industrie pharmaceutique Crédit: MAP

Encourager l’investissement dans la production de médicaments. C’était l’objectif de la rencontre «  de concertation » tenue hier entre le ministre de la Santé, Anas Doukkali, et les représentants de trois associations d’industriels pharmaceutiques.

Contacté par TelQuel Arabi, le ministre de la Santé a affirmé que les discussions ont porté sur les prix, les marges bénéficiaires et l’attractivité des investissements dans le secteur des médicaments. L’avenir du secteur pharmaceutique, et notamment celui de la production de médicaments génériques, était aussi au coeur des débats. Cette rencontre s’inscrit dans un contexte particulier. Anas Doukkali affirme que depuis 2016, l’accès au secteur de l’industrie pharmaceutique a été facilité par l’Etat. Depuis, seulement 13 entreprises ont investi ou sont en train d’investir au Maroc. D’où  la nécessité d’encourager les investissements dans le secteur.

Selon le ministre de la Santé, les Marocains dépensent en moyenne 415 dirhams par an dans les médicaments. Un chiffre bien en deçà de ceux de pays voisins. Une situation que le ministre explique par le faible taux de couverture médicale, malgré les efforts des autorités pour l’élargir. Qui plus est, près de la moitié des Marocains paient des médicaments de leur propre poche, souligne encore le ministre.

À l’issue de cette rencontre, les deux parties ont convenu de promouvoir l’investissement dans l’industrie pharmaceutique. Les différents acteurs comptent faire du citoyen marocain « le point focal de la politique du médicament et ainsi subvenir à ses besoins en termes de traitement ».

Le ministre et les industriels du médicament se sont également mis d’accord sur la nécessité de produire plus de médicaments génériques. « Nous avons présenté une liste de médicaments génériques produits à travers le monde et dont les Marocains devraient pouvoir profiter. En tant que ministère de la Santé, nous sommes prêts à simplifier les choses dans ce domaine », promet Anas Doukkali.

La question du prix des médicaments a également été abordée lors de cette rencontre. Alors que les cliniques bénéficient de tarifs préférentiels sur l’achat de certains médicaments en  gros, le ministre de la Santé a indiqué que ces pratiques étaient contraires au principe de la concurrence et hors-la-loi.

Enfin, le ministre a également insisté sur les opportunités pour les industriels basés au Maroc de promouvoir leurs investissements en Afrique. A ce titre, il a rappelé que le ministère de la Santé accompagnait dans leurs démarches les laboratoires de quatre pays africains, dont la Mauritanie.

Interrogé sur une éventuelle baisse du prix des médicaments, Anas Doukkali a affirmé que les tarifs appliqués au Maroc étaient en accord avec les normes internationales. Il a néanmoins insisté sur le fait que son objectif était de continuer à faire baisser les prix des médicaments utilisé pour le traitement des maladies chroniques.